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Biographie

Jean-Claude Mézières, ou au début de sa carrière JC Mézi, né le à Paris et mort le , est un dessinateur français de bande dessinée. Il est le créateur de la série de science-fiction Valérian et Laureline, avec un ami d'enfance, Pierre Christin (scénariste), et sa sœur, Évelyne Tranlé (coloriste).

Parallèlement à son métier d'auteur de bande dessinée, il est aussi illustrateur et travaille pour la communication d'entreprise et la publicité. il a exercé les activités de photographe et a collaboré à la conception de plusieurs films pour la télévision et le cinéma, entre autres pour le film de Luc Besson Le Cinquième Élément. Il fut, pendant un temps, enseignant à l'université Paris-VIII.

Guy Vidal, rédacteur en chef de Pilote, décrit Jean-Claude Mézières comme « un artisan passionné, qui pousse l'élégance jusqu'à être dénué du moindre sens de l'esbroufe […], c'est aussi un assez rare casse-pieds. Le fait d'être exigeant vis-à-vis de soi, vous autorise naturellement à l'être vis-à-vis des autres ».

Découverte de la bande dessinée

Jean-Claude Mézières est né dans une famille qui avait le goût des arts : son père, expert automobile puis comptable dans un ministère, pratiquait l'aquarelle, sa mère, « femme au foyer », peignait sur soie, et son frère ainé dessinait pour son plaisir des bandes dessinées. Pendant la guerre, après être partis en exode dans la région de Bordeaux, ils habitent à Saint-Mandé, en région parisienne. Lors des alertes aériennes, la famille Mézières et la famille Christin, des voisins, se retrouvent dans l'abri d'une cave. C'est comme cela que Jean-Claude fait la connaissance de Pierre Christin, et Pierre d'Évelyne, la sœur cadette de Jean-Claude : les amis d'enfance s'étaient rencontrés.

Dans les années 1945-1946, c'est en lisant les illustrés de son frère, OK Magazine, qu'il découvre la bande dessinée, principalement Arys Buck d'Albert Uderzo ou Kaza le Martien de Kline. Vers l'âge de dix ans, il a une véritable « révélation » quand sa marraine lui offre sa première BD, un album de Tintin, Le Lotus bleu. Le petit Jean-Claude apprend à dessiner en finissant les bandes dessinées de son frère ou en s'inspirant de ses personnages. En 1950, à onze ans, Jean-Claude réalise un premier cinq pages, Mic et Max en Afrique.

Débuts prometteurs

Les débuts officiels de Mézières comme dessinateur datent du Salon de l'enfance en . Le Figaro édite, pendant la durée du salon, un journal pour les jeunes fait par des jeunes et qui s'appelle évidemment le Journal des Jeunes. Jean-Claude Mézières en est le dessinateur-illustrateur. Philippe Labro, âgé de 15 ans ½, fait office de rédacteur en chef . C'est toujours en 1952 qu'il réalise Tintin en Californie, une histoire de 11 pages mises en couleurs, avec un Tintin au corps d'Arys Buck en personnage principal, faisant ainsi la synthèse de ses premières lectures de bandes dessinées. En 1953, inspiré cette fois par Roy Rogers, Lucky Luke et surtout Les Chapeaux noirs de Franquin, mais aussi par les films de cow-boys, il réalise une nouvelle histoire, La Grande Poursuite, de 16 pages en couleurs. Mais cette fois-ci, l'histoire ne va pas rester dans ses cartons, il confectionne un album qu'il envoie à « Monsieur Casterman », en fait Hergé, qui lui répond par lettre à l'entête des Studios Hergé « Vous avez quinze ans : c'est-à-dire tout le temps pour développer les dons que révèle, à mon avis, cette première expérience ».

À la rentrée scolaire de 1953, Mézières entre à l'École des arts appliqués pour apprendre un métier, celui de dessinateur pour tissus et papiers peints. En 1955, il réussit à faire accepter par le journal Cœurs vaillants trois planches : Bill le shérif, M. Babouin et Mic. Fort de ces premiers succès, il réalise sa vraie première histoire à suivre Les 13 marches, 16 planches en noir et blanc, qui paraissent dans Fripounet et Marisette du no 31 au no 42. Il publie ensuite sans discontinuer des illustrations et des planches sur ses propres scénarios ou sur ceux de Guy Hempay, en fait Jean-Marie Pélaprat. C'est avec ce dernier qu'il réalise une histoire d'anticipation, Expédition Noachis, où déjà les déplacements se faisaient à 3 000 kilomètres par seconde. Il dessine aussi deux planches pour le no 1078 du journal de Spirou, sur un scénario de Octave Joly, une histoire de l'oncle Paul, La première crèche.

Aux « Arts-A », Mézières rencontre Jean Giraud et Patrick Mallet. Il les entraine aux éditions Fleurus, où ils commencent aussi leur carrière de dessinateur de bande dessinée. C'est en leur compagnie qu'il rend visite à Jijé, à Champrosay (près de Draveil), et, accompagné de Mallet, il fait le voyage de Bruxelles pour rencontrer Franquin. En 1956, pendant que Giraud part retrouver sa mère au Mexique,, il renoue une amitié avec Christin qui fait maintenant des études littéraires à Paris. Ils ont deux passions communes, le cinéma et le jazz, qui les mènent à vouloir réaliser un film en 8 mm, La Vie d'un rêve ; dix minutes seulement sont réalisées. Au retour de Giraud du Mexique et des États-Unis, Giraud, Mézières et deux autres copains se lancent dans la réalisation d'un western en dessin animé. Giraud fait les décors et les personnages, mais le projet ne dépasse pas les quarante-cinq secondes. En 1958, l'appel sous les drapeaux, le service militaire en France et en Algérie, mettent fin à ce début de carrière.

Maquettiste, illustrateur et dessinateur publicitaire

À la fin de son service militaire, en 1961, Mézières trouve par petites-annonces un travail de maquettiste aux studios Hachette. Il s'agit de franciser une Histoire des civilisations. Il faut refaire à la gouache les illustrations de cette histoire d'origine italienne. Le travail étant particulièrement bien payé, il recommande Jean Giraud qui se joint alors à l'équipe. Mais cette production au texte insipide ne trouve pas son lectorat et s'achève en 1963 avec le cinquième volume. En même temps que son travail chez Hachette, Giraud n'a jamais abandonné la bande dessinée, il encre les planches de Jijé pour la série Jerry Spring. C'est l'occasion d'un renvoi d'ascenseur, Giraud le recommande au fils de Jijé, Benoît Gillain, qui crée justement une agence de publicité. Mézières embauché, fait toute la partie artistique, rough (esquisses), maquettes, prises de vues, etc. et quelquefois avec l'aide de Jijé,. C'est alors qu'il collabore, avec Benoît Gillain, au numéro zéro de Total Journal, un journal publicitaire, pour la société TOTAL.

En 1964, Giraud repart nourrir son imaginaire « aux Amériques », et cette fois-ci Mézières va le rejoindre. C'est un ami belge de Gillain installé à Houston (Texas) qui lui permet d'obtenir, en 1965, un visa professionnel d'un an comme dessinateur industriel de charpente métallique. Mais arrivé aux États-Unis, Giraud est rentré en France, et Mézières prend alors la direction de l'ouest pour aller voir les vrais cow-boys loin des charpentes métalliques.

Cow-boy dans l'Utah

Comme pour la première période de sa vie avec l'album Mézi avant Mézières, Mézières nous laisse plusieurs témoignages graphiques de cette période : peu après son retour, il réalise un article rédactionnel illustré de photos dans le Pilote no 380 du Far-west 67, l'aventure d'un cow-boy parisien ; en 1974, dans le no 4 de Pilote mensuel, une histoire en 8 planches, Mon Amérique à moi, nous explique l'attrait et la découverte des États-Unis par un enfant de banlieue qui confronte son rêve à la réalité ; en 1979, sa seule participation au journal de Tintin, sur le modèle des belles histoires de l'oncle Paul, il dessine 3 planches, les vieilles histoires de tonton J.-C., petit guide pratique à l'usage des apprentis cow-boys…, Mézières nous présente la réalité du dur métier de cow-boy à des lieues de la mythologie hollywoodienne. En 1999, c'est une double page dans Géo Quand un petit français part jouer au cow-boy. En fin un album souvenirs/témoignage Adieu, rêve américain à quatre mains dans la série Les correspondances de Pierre Christin. Tous ces témoignages sont soit dessinés soit illustrés et accompagnés de photographies car en même temps qu'il découvre l'Ouest américain, il prend un goût certain pour la photographie. Par la suite, il comblera les temps libres entre deux histoires de Valérian et Laureline en retournant aux États-Unis pour faire des reportages photos.

Pendant l'hiver 1965/66, il retrouve son ami d'enfance Pierre Christin, qui enseigne à l'université de Salt Lake City (Utah). Il y rencontrera sa future femme, Linda, étudiante de Christin. Il profite de ce temps de repos pour faire des illustrations dans un magazine pour jeunes mormons, Children's friend. Sur un scénario de Pierre Christin, il réalise un film en 16 mm, Ghetto, produit par S. Holbrook pour la N.A.A.C.P. - National Association for the Advancement of Colored People - qui dénonce la ségrégation des Saints-des-derniers-jours envers la communauté noire de Salt Lake City. Ce film et l'action qui l'entoure oblige la chaine de télévision locale - KUTV - à aborder un sujet jusqu'alors soigneusement ignoré.

Le visa professionnel de Mézières touche à sa fin en 1966, il va falloir penser au billet de retour, c'est alors que Christin lui propose de réaliser une bande dessinée. Et Mézières de dessiner sous le nom de Mézi, 9 ans plus tard, une nouvelle histoire de 6 planches en noir et blanc dans le style très américain du journal Mad, Le Rhum du Punch sur un scénario de Linus, Pierre Christin. Une histoire débridée de trafic de rhum entre les colonies américaines et les Antilles où intervient, à la fin, Sean Connery sous les traits de James Bond. Sitôt réalisée, sitôt envoyée à Jean Giraud qui travaille alors chez Pilote sur Blueberry avec mission de caser la bande où il pouvait. Mézières laisse le soin de dessiner les dernières cases à Giraud, qui fait intervenir Blueberry à la tête de la cavalerie américaine. Il propose le travail achevé à Goscinny qui le publie dans le Pilote no 335 du . Devant le bon accueil, Linus et Mézi produisent une deuxième histoire de 6 planches, en noir et blanc tramé, Comment réussir en affaire en se donnant un mal fou, du xe degré qui nous conte l'histoire de Jonathan Stocker/Frankenstein et du comte Drakustein/Superman. L'histoire, envoyée par le même canal, est publiée dans le no 351 de Pilote du .

Dessinateur à Pilote

De retour en France avec un billet d'avion payé par le produit de ces deux premières histoires dans Pilote, Mézières se présente à Goscinny, alors rédacteur en chef. L'accueil est bon et Mézières se voit offrir une place de dessinateur à Pilote qui se traduit immédiatement par une troisième histoire Linus/Mézi toujours dans le même style, Le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions. encore une histoire en 6 planches, en noir et blanc tramé, paraissant dans le no 371 du .

S'enchaînent ensuite toutes sortes de travaux pour le journal, comme le signale Mézières « nous étions payés pour apprendre ». La première collaboration de Mézières avec un autre scénariste que Christin, est une histoire en 3 planches scénarisée par Fred, La vengeance du pharaon, parue dans le no 388 du . Le travail suivant est une histoire à suivre. Toujours sur un scénario de Fred très dessiné, ce qui gêne beaucoup Mézières qui a déjà besoin d'une liberté de composition du récit narratif, il dessine L'extraordinaire et troublante aventure de M. Auguste Faust. Cette histoire de 28 planches bi-color parait du no 390 du au no 403 du .

La carrière de dessinateur de bande dessinée est cette fois-ci assez bien entamée pour ne plus s'arrêter.

Parallèlement à son activité de dessinateur, Mézières reprend Total journal dont il avait fait avec Gillain le numéro zéro. Comme rédacteur en chef, il y fait travailler tous ses amis de Pilote, à commencer par Pierre Christin qui a repris en France son métier de professeur.

Valérian et Laureline

Dans le même temps où René Goscinny, rédacteur en chef, recherche du sang neuf pour Pilote, Greg, rédacteur en chef de Tintin mais aussi collaborateur à Pilote, scénarise et fait paraître, dessiné par Eddy Paape, Luc Orient en .

Jean-Claude Mézières et Pierre Christin cherchent justement de leur côté le sujet d’une histoire à suivre dite aujourd’hui "série". Mézières était attiré, à la suite de son séjour aux États-Unis comme cowboy, par le genre western. Mais celui-ci est déjà brillamment représenté, dans Pilote par Jean Giraud avec Blueberry, mais aussi dans Spirou par Morris avec Lucky Luke, et par Jijé avec Jerry Spring, et dans Tintin par Tibet avec Chick Bill. Après avoir pensé à un sujet moyenâgeux, puis XIXe siècle style Arsène Lupin ou « un peu fantastique genre Sherlock Holmes », ce sera donc une série de science-fiction, genre littéraire apprécié par Christin et Mézières tous deux lecteurs de revues comme Fiction ou Galaxy Science Fiction,.

Christin était lecteur assidu de John Wyndham, A. E. van Vogt, Isaac Asimov, Poul Anderson, Jack Vance, Dan Simmons, Ray Bradbury, René Barjavel ou Theodore Sturgeon. Dans science-fiction, Christin préfère le mot fiction à celui de science, il déclare ne pas aimer la science-fiction scientifique en provenance de l'Est, préférerant la notion de « logique-fiction ». Mézières était un lecteur moins assidu de science-fiction mais il a lu tous les grands auteurs classiques du genre comme Isaac Asimov, A. E. van Vogt, Philip K. Dick ou Jack Vance.

À l'époque de la première publication de Valérian et Laureline, les séries de science-fiction sont encore peu nombreuses et réalisées par de rares précurseurs d'avant-guerre :

  • les Américains Dick Calkins et Phil Nowlan avec Buck Rogers (1929), Clarence Gray et William Ritt avec Brick Bradford / Luc Bradefer (1933) et Alex Raymond avec Flash Gordon / Guy l'Eclair (1934) ;
  • et les Français René Pellos et Martial Cendres avec Futuropolis (1937).

Viennent ensuite à partir de 1945 en France :

  • Raymond Poïvet et Roger Lécureux avec les Pionniers de l'Espérance (1945) ; Roger Chevalier, sous le nom de Kline, avec Kaza le Martien (1946) ; Jean-Claude Forest avec Barbarella (1962) et Les Naufragés du temps (1964), dessiné par Paul Gillon ; Philippe Druillet avec Lone Sloane (1966).

« La science-fiction n'était pas le domaine favori [de Goscinny], mais il avait un désir d'innover, de proposer dans son journal des travaux originaux. Il a vu […] ce que Valérian pourrait apporter »,. Pour s’acclimater au genre et avec un nouveau style de dessin, les premières aventures, signées J.C. Mézi pour Jean-Claude Mézières et Linus pour Pierre Christin, se déroulent au XIe siècle (Valérian contre les mauvais rêves) et au XXe siècle (La Cité des eaux mouvantes et Terres en flammes), imposant ainsi d’office le thème du voyage dans le temps. C’est à partir de la quatrième aventure L'Empire des mille planètes que la série devient pleinement une série de science-fiction avec le thème du voyage dans l'espace. Christin et Mézières conforment les aventures de Valérian et Laureline à leurs inclinations politiques plutôt situées à gauche,, mais ils souhaitent que les histoires soient non directement ou ouvertement politiques comme il pouvait y en avoir dans Charlie Hebdo. Christin et Mézières ne considèrent pas Galaxity comme une cité idéale puisque c'est la capitale d'un empire où les sentiments pas tout blancs qui font agir les hommes, « plutôt l'homme blanc américain » dans le monde réel, envers les extraterrestres, « plutôt des Bantous », qui eux ne sont pas tout noirs.

Concernant la création de Valérian, Jean-Claude Mézières choisit de s'inspirer de la tête de Hugues Aufray, un chanteur très populaire à l'époque. En créant la série Valérian et Laureline qui est « à la fois un classique du 9e art et un chef-d'œuvre de la science-fiction », vendue à plus de 2 500 000 exemplaires, Mézières ajoute une dimension particulière au genre codifié du space opera ouvrant ainsi la porte à toutes les séries actuelles de science-fiction, d'anticipation et d’heroic fantasy, comme l'indique Stan Barets en introduction de l’Intégrale no 1, la série Valérian et Laureline « c'est l'archétype originel d'où tout procède ». Jean-Claude Mézières est l'un des premiers auteurs à avoir sa dalle, un shingouz, sur le parvis hall of fame de la CNBDI - cité internationale de la bande dessinée et de l'image - d'Angoulême

Les premières aventures dessinées par Jean-Claude Mézières étaient dans le style de Mad, sa seule référence à la bande dessinée américaine déclare-t-il,, mâtinées de Franquin, avec des influences de Jijé,, Morris et Jean Giraud,. À l'origine Mézières « faisait de la ligne claire » actuellement son graphisme « a toujours ce vieux fond, mais en le maîtrisant mieux, le côté comique n'est plus un poids mais un avantage ». « La conception de chaque planche est toujours très claire, la construction est simple ce qui donne un résultat d'une grande lisibilité sans sophistication inutile ». Mézières indique, « je fais toujours des crobards pour quatre ou cinq pages, c'est griffonné sur des petites feuilles, mais c'est primordial, je me fais une mini mise en page en partant du scénario de Christin, pour trouver le rythme qui convient le mieux. Je respecte l'histoire et les dialogues mais pas tout le découpage que mon scénariste me donne […]. Je me fais donc ma mise en page préparatoire de manière à ce que ça coule, qu'il y ait les grandes images nécessaires, les points forts, que ce soit lisible facilement. Quand je cherche un dessin, c'est moins pour son graphisme que pour sa limpidité à la lecture ». En fait Mézières aime accompagner son lecteur tout au long d'une histoire avec un dessin traduisant une lecture la plus linéaire possible avec une mise en page structurée par les exigences du scénario. À partir des crayonnés longtemps travaillés, il réalise ses planches en noir et blanc en utilisant la plume et le pinceau, « aujourd'hui une planche de Valérian me prend une semaine » déclare Mézières et « plus je noircis mes planches plus mon dessin est réaliste ». Il lui arrive de redessiner complètement une case en découpant celle-ci dans la feuille et en recollant une « rustine » mais jamais il n'utilise la table lumineuse car, selon lui, reproduire un dessin de cette façon c'est avoir la certitude de le déformer et de perdre la spontanéité (même si elle est très travaillée) de son trait. Il n'a pas « un dessin fulgurant […] par contre, il est toujours cadré dans le sens du récit ».

Et Pierre Christin de préciser sur le mode humoristique « on peut soutenir que son style se situe plutôt à l'arrière-garde de cette avant-garde qui a révolutionné la bande dessinée dans les années 1960-1970 : des innovations nombreuses, certes, mais dans le strict respect de la tradition […] on peut même avancer que ce dessin appartient au domaine de l'évidence incontournable : cadrage précis, refus du détail inutile, dépouillement ornemental volontaire, tout concourt à en faire l'archétype du dessin simple, trop simple peut être au goût de ceux qu'éblouissent toujours les maniérismes passagers. Et pourtant… Que de virtuosité technique dans ce graphisme épuré à mille lieues de toute naïveté ».

Photographe

Sa femme étant américaine, Jean-Claude Mézières retourne régulièrement en famille aux États-Unis. Passionné de photographie, il a hésité un moment entre la photographie et la bande dessinée, il profite de ses voyages pour réaliser des reportages sur l'american way of life (le mode de vie américain) qu'il place, à son retour, auprès d'agences photographiques.

Enseignant

Au début des années 1970, sous l'impulsion de Claude Moliterni, il donne des cours sur la bande dessinée à l'Université de Vincennes-Paris VIII. Il a comme étudiants André Juillard, Régis Loisel ou encore Serge Le Tendre.

Avec sa vision graphique et son style de narration graphique, il est naturel que Jean-Claude Mézières s'intéresse au cinéma. Plusieurs fois le cinéma a fait appel à son imagination.

Out of Time

En 1984, le metteur en scène Jeremy Kagan souhaite adapter le roman de René Barjavel, La nuit des temps. Il rencontre à Paris Mézières pour lui demander qu'il lui fasse des esquisses de décors. Mézières travaille avec Kagan et produit un certain nombre d'esquisses. Malheureusement faute de crédits le projet s'arrête et il ne reste plus du film que les projets de décors imaginés par Mézières.

Un Dieu rebelle

C'est en que le réalisateur allemand Peter Fleischmann contacte Mézières pour une grande production de science-fiction germano-franco-soviétique alors qu'il travaille sur Lady Polaris. Il s'agit d'adapter à l'écran le roman des frères Strougatski, Il est difficile d'être un Dieu.

Il rejoint Fleischmann à Moscou pour visiter les repérages réalisés par l'équipe russe en Ouzbékistan dans le sud de la mer d'Aral. Malheureusement les Russes n'avaient réalisé que des photos en plan serré et les murailles de la ville de Khiva sont inexploitables comme décors naturels du fait de la présence d'éléments insolites.

De retour d'Ouzbékistan, Mézières travaille trois mois à Munich sur les esquisses de décors et de costumes à partir d'un script réalisé par Jean-Claude Carrière. De grosses difficultés de budget bloquent le montage financier et tout s'arrête en . Les décors prévus aux studios Dovjenko à Kiev sont repoussés au moment où la centrale nucléaire de Tchernobyl, à une centaine de kilomètres de là, explose ; Mézières va pouvoir reprendre son travail à Paris sur Lady Polaris.

Une fois le montage financier assuré, le tournage commence en 1989 aux studios de Yalta sur le bord de la mer Noire. L'équipe soviétique qui réalise les décors et les costumes s'inspire d'assez loin du travail de Mézières, reconnaissable dans le résultat final. Le film sort en pleine perestroïka et ce qui devait être un évènement cinématographique germano-franco-soviétique passe inaperçu.

Le Cinquième Élément

Le travail de Mézières sur le film Le Cinquième Élément de Luc Besson représente un magistral clin d’œil à la bande dessinée Valérian et Laureline et la bande dessinée va influer de façon significative sur le film.

C’est à Noël 1991 que Luc Besson demande à Jean Giraud/Moebius et à Jean-Claude Mézières de travailler avec son chef décorateur Dan Weil aux décors du film qu’il a en projet : Zaltman Bléros. Pendant toute l’année 92, Mézières met de côté l’histoire sur laquelle il avait commencé à travailler, Les Cercles du pouvoir, pour se consacrer au projet. Il introduit dans les croquis de décors qu'il réalise des éléments qu'il emprunte aux Cercles du pouvoir. Pour une scène qui doit se passer à la bibliothèque publique, les personnages se déplacent en métro aérien, et Mézières agrémente la scène de ses taxis volants et des « limouzingues » des Cercles du pouvoir.

Le projet de Besson connaît un coup d'arrêt début 1993. Mézières reprend donc le dessin des Cercles du pouvoir et lors de la sortie de l'album en 1994, il dédicace un album et un dessin de ses taxis à Besson. Après le succès de Léon, Besson reprend son projet et réalise ce qui s'appelle désormais Le Cinquième Élément en utilisant dans une large mesure les dessins de Mézières pour ses décors. Mais surtout il va modifier son scénario en s'inspirant fortement de l'album ; le héros n'est plus Zaltman Bléros mais Korben Dallas, il n'est plus travailleur dans une usine d'assemblage de fusées mais chauffeur de taxi comme l'un des personnages des Cercles du pouvoir S'tracks plus pourri que tous les taxis du Bronx et surtout les taxis volants et les « limouzingues » tiennent maintenant un rôle principal dans le film.

Il est toujours difficile de savoir, dans la bande dessinée, qui influence qui. Mézières et Giraud ont travaillé ensemble sur le Cinquième Élément et il est intéressant, à ce sujet, de rapprocher une aventure de Giraud/Moebius sur un scénario de Dan O'Bannon qui date de 1976, The Long Tomorrow, avec sa ville organisée en niveaux et parcourue par des voitures volantes, de l'atmosphère des Cercles du pouvoir, du Cinquième Élément, ou encore de Blade Runner de Ridley Scott.

Lors de ses visites aux studios de Pinewood en 1996, Jean-Claude Mézières déclare ressentir une « émotion rare pour un artiste graphique, que de voir son travail à la fois scrupuleusement respecté et magnifié par la magie toujours intacte du cinéma à grand spectacle ».

L’Histoire de la page 52

Fin 2012, le réalisateur Avril Tembouret contacte Jean-Claude Mézières pour lui proposer d'être le sujet d'un documentaire qui s'attacherait à retranscrire son cheminement artistique durant la réalisation d'une planche entière de Valérian et Laureline. Au départ, le réalisateur pensait, comme tout le monde à l'époque, que la série était achevée : le dernier tome, L'Ouvretemps, était sorti en 2010, annonçant officiellement la fin des aventures de Valérian. Puis en rencontrant Mézières dans son atelier, le réalisateur découvrit que celui-ci travaillait en secret à un prochain album, dont il avait déjà réalisé de nombreuses planches. L'idée de L'Histoire de la page 52 partit de cette rencontre.

L'Histoire de la page 52 est un film documentaire réalisé par Avril Tembouret en 2013, avec Jean-Claude Mézières et Pierre Christin. Il retrace l’intégralité de création d’une planche de Valérian et Laureline (la page 52 de l’album Souvenirs de Futurs), du scénario de Pierre Christin jusqu’aux retouches finales de Jean-Claude Mézières sur la planche achevée. On y voit Jean-Claude Mézières au travail dans l’intimité de son atelier parisien. Case après case, durant plusieurs jours, il questionne son métier et livre en filigrane une leçon de bande dessinée « en temps réel ».

Le film a été présenté en avant-première à la rétrospective « Les grands espaces de JC Mézières » en septembre 2013, puis en première au 41e Festival International de la Bande dessinée d'Angoulême.

Une suite est sortie en 2016, consacrée à la mise en couleurs de la page 52 et intitulée Les Couleurs de la page 52, avec Jean-Claude Mézières et la coloriste de Valérian et Laureline, Evelyne Tranlé.

Valérian, histoire d'une création

Valérian, histoire d'une création est un film documentaire réalisé par Avril Tembouret, sorti en 2017 sur OCS.

Le film retrace l'épopée de la série Valérian depuis sa création dans le journal Pilote dans les années 60, et met à jour comment l'œuvre de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin a bouleversé la science-fiction en bande dessinée.

Le film est tourné alors que Luc Besson prépare le long-métrage Valérian et la Cité des Mille planètes. On y voit d'ailleurs Jean-Claude Mézières et Pierre Christin en visite sur le plateau et dans les ateliers de création à la Cité du Cinéma. On voit également Jean-Claude Mézières au travail sur les dernières pages de l'ultime album de Valérian, L'Avenir est avancé, paru en 2019.

Jean-Claude Mézières, dont le style donne la prépondérance à la narration graphique, recherchant toujours la mise en page la plus efficace, ne pouvait qu'être attiré par le média télévisuel.

Valérian et Laureline

Mézières et Pierre Christin ont fait plusieurs recherches et tentatives pour transposer pour ce média la série Valérian et Laureline, mais finalement, ils ont cédé les droits pour une série télévisuelle d'animes japonais au dessin dans le style mangas :

  • 1976, Jean-Claude Mézières fait ses premiers essais de dessin animé en Suisse et au Centre Pompidou mais sans suite ;
  • 1982, deuxième essai avec l’aide de la société Dargaud. Jean-Claude Mézières fait des dessins en couleurs directes pour réaliser une animation au banc-titres. Quelques minutes réalisées en six mois de travail mais il en reste Les Astéroïdes de Shimballil ;
  • 1992, Jean-Claude Mézières et Pierre Christin réalisent un pilote sans suite.

Billet doux

En 1984, Mézières est approché pour réaliser la couverture d'un album de bande dessinée et la publicité sur les lieux de vente pour un feuilleton de télévision Billet doux.

Un personnage du feuilleton, Canaveral, est un dessinateur de bande dessinée. Une des premières scènes représente le lancement d'un album de cet auteur, Kopula, fille du diable. Mézières réalise donc la couverture du faux album de bande dessinée et le personnage de Kopula grandeur nature pour la publicité. Comme le lancement de l'album est suivi d'une séance de dédicaces, Mézières prépare aussi des dédicaces que l'acteur n'a qu'à repasser pour les dessiner,

La notoriété de Jean-Claude Mézières lui permet de se présenter d'une autre façon au public en réalisant des expositions axées sur Valérian et Laureline ou sur la science-fiction (liste non exhaustive) :

Jean-Claude Mézières a réalisé des scénarisations dans le cadre de manifestations artistiques :

  • en 1985, la ville d'Angoulême demande, en plus de l'affiche du salon, à Jean-Claude Mézières, qui a été Grand Prix de la Ville l'année précédente, un décor pour la ville. Il s'agira d'un mur peint représentant un atterrissage raté de l'astronef de Valérian et Laureline dans le pignon d'une maison. Ce mur peint sera réalisé par les établissements Dauphin ;
  • en 2004, la ville de Lille a été élue capitale européenne de la culture pour l’année 2004. La municipalité de la ville confie à Jean-Claude Mézières une mise en décor. Celui-ci propose de transformer une rue du centre-ville en astroport. La rue Faidherbe est choisie pour devenir Le Chemin des étoiles, constitué de quatorze piliers formés de cinq éléments courbes qui forment au-dessus de la rue sept arches de 10 mètres de haut. L’inauguration du premier astroport français a lieu le .
    Jean-Claude Mézières reprendra son idée pour dessiner le Port-du-Gouffre au bord du Grand Rien.

Jean-Claude Mézières et la série Valérian et Laureline ont été plusieurs fois distingués ou récompensés dans des salons ou des manifestations françaises et étrangères :

Cette liste n’est pas exhaustive.

Nominations

  • 1992 : Alph'Art jeunesse, mention spéciale du jury pour Les Habitants du ciel (avec Pierre Christin)
  • 1995 : Prix Haxtur de la meilleure histoire courte pour Les Cercles du pouvoir (avec Pierre Christin)
  • 2005 : Prix Harvey de l'excellence dans la présentation pour Valerian, New Future Trilogy (avec Pierre Christin)

Œuvres publiées

Histoires complètes

Histoires à suivre

  • 1955, Les 13 marches, 16 planches dans Fripounet et Marisette du no 31 au 42
  • 1957 :
    • Kass Too et Khan Asson, scénario Guy Hempay, 23 planches dans Fripounet et Marisette du no 23 au 45
    • Mystère à Dixon city, 16 planches dans Fripounet et Marisette du no 30 au 37
  • 1967, L'extraordinaire et troublante aventure de M. Auguste Faust, scénario Fred, 28 planches dans Pilote du no 390 au 403

Série Valérian et Laureline

Œuvres éditées

Série Valérian et Laureline

Tous ces albums de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières sont édités par Dargaud.

Autres albums

Tirages de tête/Tirages de luxe

Autres œuvres

Œuvres non publiées

Illustrations et dessins de presse

Affiches et sérigraphies

Collectors

Publicités et documents institutionnels

Notes

Références

  • Stan Barets (2007) « Comment tout a commencé » dans Valérian et Laureline, l'intégrale volume 1, Dargaud, Paris
  • Stan Barets (2008) « C'est la Lune final » dans Valérian et Laureline, l'intégrale volume 2, Dargaud, Paris
  • Stan Barets (2009) « Mézières ou l'art de la bande dessinée » dans Valérian et Laureline, l'intégrale volume 3, Dargaud, Paris
  • Pierre Christin et Jean-Claude Mézières (1983) Mézières et Christin…, Dargaud, Paris
  • Pierre Christin et Jean-Claude Mézières (1991) Les Habitants du ciel, Atlas cosmique de Valérian et Laureline, Dargaud
  • Pierre Christin et Jean-Claude Mézières (2000) Les Habitants du ciel 2, Atlas cosmique de Valérian et Laureline, Dargaud
  • Collectif Auracan (1998) « Mézières la carrière » dans La BD a son Dieu, Auracan, no 21, avril-, éditions Graphic Strip asbl, Jodoigne, Belgique
  • Collectif BoDoï (2003) « Lille au trésors » dans BoDoï, no 69,
  • Collectif BoDoï (2004) « Mézières, là où va Valérian » dans BoDoï, no 78,
  • Collectif BoDoï (2004) « Repasse-moi le ciel ! » dans BoDoï, spécial no 11, sept/oct/
  • Collectif DBD (2001) « Mézières » dans Les dossiers de DBD, BFB éditions, Paris
  • Collectif Étoiles (1985) « Mézières, de l'autre côté des étoiles » dans le catalogue de l'exposition du Festival d'Angoulême, Dargaud, Paris
  • Collectif PLGPPUR (1984) « Mézières, plein la page » dans PLGPPUR, no 15, hiver 1984
  • Collectif Schtroumpf (1970) « Linus-Mézières » dans Les Cahiers de la bande dessinée - Schtroumpf, no 7, éditions Jacques Glénat, Grenoble
  • Jorgue Domenech et Sacha (1979) Le Vaisseau errant, Goldorak dans Téléjunior, no 26,
  • Henri Filippini (1977) Histoire du journal Pilote et des publications des éditions Dargaud, éditions Jacques Glénat, Grenoble
  • Patrick Gaumer (2004) Larousse de la BD, Larousse, Paris
  • (en) Gil Kane et Gary Groth (2004) « Recognition: A Conversation with Jean-Claude Mézières » in The Comics Journal, Fantagraphics Books, May/June 2004
  • Arnaud Malherbe (2001) « Tu enfanteras dans la couleur » dans L'Express, no 2586 du 25/1/2001
  • Olivier Maltret (2001) Les dossiers de DBD - Mézières, BFB éditions, Paris
  • Jean-Claude Mézières (1995) Les Extras de Mézières, Dargaud, Paris
  • Jean-Claude Mézières (1998) Les Extras de Mézières, mon cinquième élément, Dargaud, Paris
  • (en) Luc Pomerleau (1989) « Pierre Christin and Enki Bilal, Called to Comics » in The Comics Journal, Fantagraphics Books, May 1989
  • C. Quillien Pilote (2004) « Le Passé du futur » dans Pilote, numéro spécial Noël, Dargaud, Paris
  • Philippe Wurm et Jean-Pierre Willems (2006) À Propos de Valérian, éditions À Propos, Incourt (Belgique)

Magazines et fanzines

Dossiers

  • Schtroumpf no 7, (1970) (réédition 1973) - dossier + couverture et illustrations
  • Documents BD no 9, (1983) - dossier + couverture et illustrations
  • PLGPPUR no 15, (1983) - dossier « Mézières Plein la Page » par Poncet, Emmanuel Moynot, Morin et Jamet + couverture et illustrations
  • Sapristi no 18, (1988) - dossier « Mézières à la trace » + couverture et illustrations
  • On a marché sur la bulle no 6, (1995) - dossier et illustrations

Articles

  • Nyarlathop no 3, (1970) - article + couverture
  • Phénix no 26, (1973) - table ronde sur la science-fiction avec Druillet
  • Ran Tan Plan no 30, (1974) - article « La Terre à l'heure galactique » par Jean-Pierre Dupont + couverture
  • Spot BD no 5 (1986) - article « Valérian : des Inédits en librairie »
  • Continuum no 4, (1996) - article « Coup de Châpeau à Valérian par Phil Corona
  • Phylactères, (1997) - article « Entretien avec Mézières » par Emmanuel Rigaldies
  • Auracan no 21, (1998) - article « Mézières : La Carrière » par Nicolas Anspach et Benoît Mouchart

Interviews

  • Ran Tan Plan no 19, (1970) - interview par Henri Filippini
  • Horizons fantastiques no 30, (1974) - interview
  • Horizons fantastiques no 32 et 33, (1975) - interview
  • Tresadenn no 9, (1977) - interview + illustration
  • Neutron no 3, (1980) - interview
  • Solaris no 47 et 48, (1982) - interview
  • Auracan no 11, (1995) - interview
  • BoDoï no 4, (1998) p. 109-111 - interview « Mézières c'était demain » par Frédéric Vidal
  • Jean-Claude Mézières (interviewé par Olivier Maltret), « Le Chevalier du ciel », DBD, no 12 (cahier n°2),‎ , p. 3-32.
  • [vidéo] RT, Interdit d'interdire / Culture : numéro 241 sur YouTube, - interview de Jean-Claude Mézières par Frédéric Taddeï dans l'émission Interdit d'interdire.

Bibliographies

  • Ludovic Clément, « Bibliographie », DBD, no 12 (cahier n°2),‎ , p. 33-40.

Documentaires, reportages et apparitions télévisuelles

  • 1995 - Valérian et Laureline, entretiens avec Jean-Claude Mézières et Pierre Christin, réalisateur Jean-Loup Martin (26 min), le à 14 h 40, sur la chaîne de télévision Planète. Producteurs : Cendrane Films / 8 Mont Blanc Télévision / Les Films Grain de Sable.
  • 1996 - Trente ans d'espace-temps, entretiens avec Jean-Claude Mézières et Pierre Christin (23 min), réalisation Jean-François Dars et Anne Papillault, production CNRS Images / media FEMIS.
  • 2004 - Documentaire Jean-Claude Mézières, L'Ambassadeur des étoiles de Julien Perrin (21 min)
  • 2007 - Interview de Jean-Claude Mézières par Jean-Philippe Lefèvre le à 23h00 dans l'émission Un monde de bulles (30 min) sur la chaîne de télévision Public Sénat.
  • 2007 - Interview de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin par Geneviève de Cazaux et Jean-Michel Chappes pour le 13 heures de TF1 le .
  • 2013 - L'Histoire de la page 52, film documentaire réalisé par Avril Tembouret (Kanari Films, 43 min).
  • 2016 - Les Couleurs de la page 52, film documentaire réalisé par Avril Tembouret (Delastre Films, 18 min)
  • 2017 - Valérian, Histoire d'une création, film documentaire réalisé par Avril Tembouret (Rosebud Productions / Delastre Films, 54 min)

Articles connexes

Liens externes

  • Site officiel
  • Ressources relatives à la bande dessinée :
    • BD Gest'
    • Comic Vine
    • Lambiek Comiclopedia
  • Ressources relatives aux beaux-arts :
    • Artists of the World Online
    • Delarge
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Source : Article Jean-Claude Mézières de Wikipédia

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