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Biographie

Deborah Kerr, née Deborah Jane Kerr-Trimer le à Helensburgh (Écosse, Royaume-Uni) et morte le à Botesdale (Suffolk, Royaume-Uni), est une danseuse et actrice britannique.

D'abord danseuse, Deborah Kerr débute sur grand écran dans les années 1940, mais c'est en traversant l'Atlantique qu'elle connaît la reconnaissance internationale.

Révélée par le réalisateur Michael Powell dans ses films Colonel Blimp (1943) et Le Narcisse noir (1947), elle est repérée par les studios hollywoodiens qui lui font traverser l'Atlantique. Considérée comme l'une des plus grandes actrices hollywoodiennes des années 1950 et nommée six fois à l'Oscar de la meilleure actrice, elle était l'un des plus beaux exemples d'artiste européen faisant carrière aux États-Unis.

Également femme de théâtre, Deborah Kerr est nommée en 1998 Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique (CBE) par la reine Élisabeth II.

Carrière américaine

Engagée par la MGM, le principal studio de cinéma américain, en 1947, le talent de Deborah Kerr lui permet de s'affirmer aussitôt face aux plus prestigieux acteurs de la firme : Clark Gable dans Marchands d'illusions de Jack Conway ou Spencer Tracy dans Edouard mon fils de George Cukor. C'est le film d'aventures historiques qui l'impose surtout auprès du grand public : dès 1950 dans Les Mines du roi Salomon d'après Henry Rider Haggard au côté de son compatriote (et ex amant) Stewart Granger, où elle impose sa distinction autant que son énergie, en 1951, en héroïne pure et martyrisée, dans le péplum Quo Vadis ? réalisé par Mervyn LeRoy (qui lance la mode du genre pendant plus de dix années) avec Robert Taylor, en 1952 dans Le Prisonnier de Zenda adapté d'Anthony Hope (où elle retrouve Granger). Ces trois films ont beaucoup fait pour son image de star et elle revient au genre sporadiquement (Tonnerre sur le temple avec Alan Ladd).

En 1953 l'actrice s'illustre au milieu d'une distribution presque exclusivement britannique (avec notamment une autre rousse, Greer Garson, importée quelques années plus tôt par Louis B. Mayer et qui tient des rôles proches de ceux dévolus à Deborah Kerr) dans l'adaptation de la pièce de Shakespeare Jules César par Joseph L. Mankiewicz, et dans le drame de guerre Tant qu'il y aura des hommes mis en scène par Fred Zinnemann, dans lequel elle vit une histoire d'amour passionnée avec Burt Lancaster - la scène de la plage figure dans toutes les anthologies de l'érotisme au cinéma… Dès lors, Kerr s'impose comme une des principales stars de la MGM. Elle collectionne les cinéastes de premier plan (Edward Dmytryk, Henry King, John Frankenheimer) qui lui donnent pour partenaires aussi bien l'incandescent Robert Walker qu'un Gary Cooper vieillissant, William Holden, Gregory Peck, ou encore le binôme Frank Sinatra et Dean Martin. Sans figurer parmi les grandes beautés de l'écran, Deborah Kerr tient constamment le premier rôle féminin au côté des plus séduisants acteurs, excepté dans La Reine vierge dont le rôle-titre est tenu par Jean Simmons.

L'actrice s'essaie avec succès à la comédie dans une nouvelle adaptation du musical Le Roi et moi (1956) avec Yul Brynner en roi de Siam. Cependant les critiques reprochent à Mayer de la maintenir dans des compositions plutôt sages et corsetées, selon le système du nabab (sainte ou putain), ce qui n'exclut pas une audace limitée : la même année, elle séduit un adolescent dans Thé et sympathie de Vincente Minnelli d'après la pièce de Robert Anderson. L'année suivante, elle incarne une religieuse tentée par l'amour et la chair (en la personne de Robert Mitchum) dans Dieu seul le sait de John Huston, et forme avec Cary Grant le couple vedette de Elle et lui, sommet du drame romantique réalisé par Leo McCarey. La décennie s'achève avec sa participation à deux adaptations littéraires : Bonjour tristesse d'Otto Preminger et Tables séparées, les deux avec David Niven, d'après Françoise Sagan et Terence Rattigan, où la concurrence féminine se fait plus pressante (Rita Hayworth sur le déclin et la nouvelle venue Jean Seberg). Mais aucune des deux ne transporte le public.

La décennie suivante amorce le retrait de Deborah Kerr. Elle retrouve Zinnemann pour Horizons sans frontières, et Ailleurs l'herbe est plus verte de Stanley Donen constitue une sorte de jubilé au regard de sa distribution nostalgique : Cary Grant, Robert Mitchum, Jean Simmons… À l'opposé, Les Innocents de Jack Clayton, inspiré d'un célèbre roman de Henry James, lui vaut un regain de succès. En 1964, la star figure en bonne place dans La Nuit de l'iguane de Huston, encore une adaptation (de Tennessee Williams cette fois) mais son jeu subtil est éclipsé par les fortes compositions de Richard Burton et d'Ava Gardner, et par la présence de la nymphette Sue Lyon. En 1967, Kerr se prête à la parodie dans le James Bond humoristique Casino Royale, avec David Niven en espion retraité, Peter Sellers, Orson Welles et la bombe Ursula Andress. Deux ans plus tard, L'Arrangement d'Elia Kazan (d'après son propre roman) lui donne pour rivale, auprès de Kirk Douglas, la jeune Faye Dunaway, et lui offre l'occasion de jeter ses derniers feux cinématographiques.

Dans les années 1980, Deborah Kerr apparaît fugitivement à la télévision, notamment dans la mini-série sentimentale L'Espace d'une vie, et ne revient au cinéma qu'en 1985 pour l'obscur The Assam Garden.

Vie privée et mort

Deborah Kerr se marie en 1945 avec Anthony Bartley, un militaire de carrière avec qui elle a deux filles. Le couple divorce en 1959. Un an plus tard elle épouse le scénariste Peter Viertel.

Souffrant depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson,,, elle meurt le dans le Suffolk, dans l'est de l'Angleterre.

Elle est enterrée dans une parcelle familiale au cimetière d'Alfold, dans le Surrey.

Cinéma

  • 1940 : Espionne à bord (Contraband) de Michael Powell : la fille à la cigarette (scènes coupées)
  • 1941 : La Commandante Barbara (Major Barbara) de Gabriel Pascal : Jenny Hill
  • 1941 : Love on the Dole (en) de John Baxter : Sally Hardcastle
  • 1942 : Penn of Pennsylvania (en) de Lance Comfort : Gulielma
  • 1942 : Le Chapelier et son château (Hatter's Castle) de Lance Comfort : Mary Brodie
  • 1942 : Riposte à Narvik (The Day Will Dawn (en)) de Harold French : Kari Alstad
  • 1943 : Colonel Blimp (The life and Death of Colonel Blimp) de Michael Powell et Emeric Pressburger : Edith Hunter / Barbara Wynne / Angela "Johnny" Cannon
  • 1945 : Le Verdict de l'amour (Perfect Strangers) d'Alexander Korda : Catherine Wilson
  • 1946 : L'Étrange Aventurière (I See a Dark Stranger) de Frank Launder : Bridie Quilty
  • 1947 : Le Narcisse noir (Black Narcissus) Michael Powell et Emeric Pressburger : Soeur Clodagh
  • 1947 : Marchands d'illusions (The Hucksters) de Jack Conway : Kay Dorrance
  • 1947 : Quand vient l'hiver (If Winter Comes) de Victor Saville : Nona Tyber
  • 1949 : Edouard mon fils (Edward my Son) de George Cukor : Evelyn Boult
  • 1950 : J'ai trois amours (Please Believe Me) de Norman Taurog : Alison Kirbe
  • 1950 : Les Mines du roi Salomon (King Salomon's mine) de Compton Bennett : Elizabeth Curtis
  • 1951 : Quo Vadis de Mervyn LeRoy : Lygia
  • 1952 : Le Prisonnier de Zenda (The Prisoner of Zenda) de Richard Thorpe : Princesse Flavia
  • 1952 : Tonnerre sur le temple (Thunder in the East) de Charles Vidor : Joan Willoughby
  • 1953 : La Reine vierge (Young Bess) de George Sidney : Catherine Parr
  • 1953 : Jules César (Julius Caesar) de Joseph L. Mankiewicz : Portia
  • 1953 : La Femme rêvée (Dream Wife) de Sidney Sheldon : Priscilla "Effie" Effington
  • 1953 : Tant qu’il y aura des hommes (From here to eternity) de Fred Zinnemann : Karen Holmes
  • 1955 : Vivre un grand amour (The End of the Affair) d'Edward Dmytryk : Sarah Miles
  • 1956 : Un magnifique salaud (The Proud and Profane) de George Seaton : Lee Ashley
  • 1956 : Le Roi et moi (The King and I) de Walter Lang : Anna Leonowens
  • 1956 : Thé et sympathie (Tea and Sympathy) de Vincente Minnelli : Laura Reynolds
  • 1957 : Dieu seul le sait (Heaven Knows, M. Allison) de John Huston : Soeur Angela
  • 1957 : Elle et lui (An Affair to Remember) de Leo McCarey : Terry McKay
  • 1958 : Bonjour tristesse d'Otto Preminger : Anne Larson
  • 1958 : Tables séparées (Separate tables) de Delbert Mann : Sibyl Railton-Bell
  • 1959 : Le Voyage (The Journey) d'Anatole Litvak : Diana Ashmore
  • 1959 : J'ai épousé un Français (Count Your Blessings) de Jean Negulesco : Grace Allingham
  • 1959 : Un matin comme les autres (Beloved Infidel) de Henry King : Sheilah Graham
  • 1960 : Les Horizons sans frontières (The Sundowners) de Fred Zinnemann : Ida Carmody
  • 1960 : Ailleurs l'herbe est plus verte (The Grass is greneer) de Stanley Donen : Lady Hilary Rhyall
  • 1961 : La Lame nue (The Nacked edge) de Michael Anderson : Martha Radcliffe
  • 1961 : Les Innocents (The Innocents) de Jack Clayton : Miss Giddens
  • 1964 : Mystère sur la falaise (The Chalk Garden) de Ronald Neame : Miss Madrigal
  • 1964 : La Nuit de l'iguane de John Huston : Hannah Jelkes
  • 1965 : Les Inséparables (Marriage on the Rocks) de Jack Donohue : Valerie Edwards
  • 1966 : Le Mystère des treize (Eye of the Devil) de J. Lee Thompson : Catherine de Montfaucon
  • 1967 : Casino Royale de Val Guest, Ken Hughes, John Huston, Joseph McGrath et Robert Parrish : Agent Mirabelle alias Lady Fiona McTarry
  • 1968 : Prudence... et la pilule (Prudence and the Pill) de Fielder Cook : Prudence Hardcastle
  • 1969 : Les Parachutistes arrivent (The Gypsy Moths) de John Frankenheimer : Elisabeth Brandon
  • 1969 : L'Arrangement (The Arrangement) d'Elia Kazan : Florence Anderson
  • 1985 : The Assam Garden (en) de Mary McMurray : Helen

Télévision

  • 1963 : ITV Play of the Week (série télévisée), épisode Three Roads to Rome de Ronald Marriott : Moira
  • 1982 : BBC2 Playhouse (série télévisée), épisode A Song at Twilight (en) écrit par Noël Coward, réalisé par Cedric Messina : Carlotta Gray
  • 1982 : Témoin à charge (Witness for the Prosecution) (téléfilm) d'Alan Gibson : infirmière Plimsoll
  • 1984 : L'Espace d'une vie (A Woman of Substance) (mini-série) de Don Sharp : Emma Harte
  • 1985 : Rendez-vous à Fairboroug (Reunion at Fairborough) (téléfilm) de Herbert Wise : Sally Wells Grant
  • 1986 : Ann and Debbie (téléfilm) de June Howson : Ann
  • 1987 : Hold the Dream (mini-série télévisée) de Don Sharp : Emma Harte

Récompenses

  • Prix Sarah-Siddons 1955
  • Golden Globes 1957 : meilleure actrice dans un film musical ou une comédie pour Le Roi et moi
  • Oscars 1994 : Oscar d'honneur

Nominations

  • Oscars 1950 : meilleure actrice pour Édouard, mon fils
  • Oscars 1954 : meilleure actrice pour Tant qu'il y aura des hommes
  • Oscars 1957 : meilleure actrice pour Le Roi et moi
  • Oscars 1958 : meilleure actrice pour Dieu seul le sait
  • Oscars 1959 : meilleure actrice pour Tables séparées
  • Oscars 1961 : meilleure actrice pour Horizons sans frontières

Liens externes

  • Ressources relatives à l'audiovisuel :
    • AllMovie
    • Allociné
    • American Film Institute
    • British Film Institute
    • Ciné-Ressources
    • Filmportal
    • Filmweb.pl
    • IMDb
    • Korean Movie Database
    • Oscars du cinéma
    • Rotten Tomatoes
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Source : Article Deborah Kerr de Wikipédia

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